Édition du vendredi 18 février 2011
L'Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi du Sénat visant à améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées
Mercredi, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture une proposition de loi du Sénat visant à améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Prévues par la loi du 11 février 2005 sur le handicap, les MDPH ont été mises en place en 2006 pour faciliter les démarches des personnes handicapées. Lieux uniques d'accueil, ces maisons coordonnent l'ensemble des interventions en faveur du handicap.
Les MDPH sont confrontées depuis leur création à un certain nombre de difficultés, en particulier concernant la gestion de leur personnel, qui freinent leur efficacité et leur développement. «Le fonctionnement des MDPH reste entravé» du fait de «l'instabilité de leurs personnels et de la diversité de leurs statuts», de «l'insuffisance de garanties sur les moyens financiers», «de lourdeurs administratives dans l'instruction des démarches», constatait le rapport du sénateur Paul Blanc, à l'origine du texte.
Cest à ces difficultés que la proposition de loi entend apporter des solutions en prenant en compte des modifications apportées au statut de groupement dintérêt public (GIP) par la proposition de loi de simplification et damélioration de la qualité du droit actuellement en discussion. Ce texte prévoit que le GIP «est une personne morale de droit public dotée de lautonomie administrative et financière. Il est constitué, par convention approuvée par lÉtat, soit entre plusieurs personnes morales de droit public, soit entre lune ou plusieurs dentre elles et une ou plusieurs personnes morales de droit privé. Ces personnes y exercent ensemble des activités dintérêt général à but non lucratif, en mettant en commun les moyens nécessaires à leur exercice.»
Pour les MDPH, lÉtat, le conseil général et les organismes locaux de sécurité sociale (assurance maladie et allocations familiales) sont membres de droit du GIP, et dautres personnes morales peuvent y prendre part. Le président du conseil général en nomme le directeur et préside la commission exécutive, qui comprend des représentants des associations de personnes handicapées et des membres du groupement.
La proposition de loi permet la mise en place «dune convention pluriannuelle dobjectifs et de moyens (CPOM) dune durée de trois ans entre chaque maison départementale, lÉtat, le conseil général et, le cas échéant, les autres membres du groupement, fixant, «les objectifs assignés à la MDPH et les moyens qui lui seront alloués pour les remplir. Elle devra en outre préciser le montant de la subvention versée annuellement par lÉtat au titre de la compensation des postes quil sest engagé à mettre à disposition dans la convention constitutive».
Concernant leurs personnels qui relèvent aujourdhui dune large pluralité de statuts (agents des trois fonctions publiques mis à disposition ou détachés, agents contractuels de droit public soumis au statut des agents non titulaires de la fonction publique territoriale et agents contractuels de droit privé), la proposition tente dapporter une certaine stabilité aux personnels des MDPH, en particulier ceux mis à disposition par lÉtat. Elle comporte aussi des dispositions afin de facilité laccès des personnels a la formation.
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